The Darkest Hour (2012)

Ma note : 3/10

The Darkest Hour présente une double originalité : l’apparence peu commune empruntée par nos vilains extra-terrestres et le fait que l’intrigue se déroule, pour une fois, à Moscou. Chris Gorak, avec un seul long-métrage à son actif avant cela, aurait pu se faire remarquer avec ces éléments, qui malheureusement ne suffisent pas à relever le niveau d’un navet qui frise la nanaritude (mais oui c’est un mot).

Synopsis

La ville de Moscou est attaquée par une menace invisible mais redoutable : des aliens capables de désintégrer quiconque se trouvant sur leur passage. 4 Américains et un suédois réussissent à tenir quelques jours en se terrant dans la cave d’une boîte de nuit. Lorsqu’ils en sortent enfin, ils semblent n’être que les seuls survivants, perdus dans une ville étrangère, décimée, et toujours infestée d’aliens. Ils devront apprendre à se défendre et détecter les points faibles des envahisseurs afin de survivre.

Moskau, Moskau, wirf die Gläser an die Wand

Le film avait bénéficié d’une campagne de teasing au préalable. Rien d’extraordinaire : quelques fake vidéos d’un phénomène de ball lightning en mode “pris sur le vif” réunies sur un site web intitulé The Dark Hour is Near. De quoi réveiller notre nostalgie de The X-Files (quelle déception). D’autre part, un comic a été mis en ligne sur le site officiel du film, et sert de prequel au film. Les dessins, très sympa, ont été exécutés par des noms connus du milieu ; malheureusement, je trouve la lecture peu pratique et la musique de fond particulièrement insupportable. Mais où est le bouton mute ? Ah, ils n’en ont pas mis ? Argh.

Ensuite. Décortiquons ensemble les raisons de cette notation sévère (qui ne prend pas en compte la campagne de communication).

J’accorde 2 points pour Moscou, qui n’était pas le premier choix du réalisateur (j’ai vu ça dans un reportage, ou je l’ai lu dans le magazine illimité, bref) mais s’est révélée intéressante pour son côté dépaysant. Ainsi, les héros se retrouvaient à la merci d’une attaque extra-terrestre dans une ville étrangère, presque incapables de se repérer dans un pays dont ils ne connaissaient pas la langue. J’ai beaucoup aimé découvrir une ville dont nombre d’entre nous ne connaissent que peu de choses ; ça m’a même donné envie d’y aller.

Je donne 1 point supplémentaire pour tout le reste du film. Le concept des E.T. est intéressant et prometteur ; malheureusement très mal exploité. L’extermination, loin d’être effrayante ou impressionnante, est plus ridicule qu’autre chose. La manière dont ils trouvent peu à peu les éléments qui leur permettront de se défendre attise notre curiosité, mais entendre des personnages dotés du Q.I. d’une moule cuite trouver du premier coup les solutions dont ils ont besoin menace quelque peu la crédibilité de l’ensemble.

Pour le reste : clichés, poncifs, héros caricaturaux, envolées lyriques et/ou héroïques, déjà-vus, prévisibilité à toute épreuve… Les adeptes de films catastrophe de S-F foireux aimeront. J’avais l’impression de voir un film de zombies, mais sans les zombies (donc sans la rigolade). Bref, j’ai lutté pour rester éveillée… Sans compter cette 3D passive assez immonde et particulièrement inutile.

Mais pourquoi a-t-il été distribué dans autant de salles ? Un navet pareil obtient 301 cinémas rien qu’en France, lorsque des petites perles ne se trouvent que dans 30 salles, tout au plus…

La featured image de cet article a été dérobée sans scrupules au blog Les Lectures de Cachou

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