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Filmosaure | February 7, 2018

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Starbuck (2011)

Starbuck (2011)
Stéphanie Valibouse

Ma note : 7,5/10

Starbuck est une comédie québécoise réalisée par Martin Petit et Ken Scott, bénéficiant déjà de 9 nominations et 3 prix. Patrick Huard y joue le rôle de David. Acclamé localement, il est exporté notamment en France.

SYNOPSIS 

“Who the fuck is Starbuck ?” est la question que tous se posent : Starbuck est le pseudonyme qu’a utilisé David il y a 20 ans pour donner à une banque de sperme… engendrant 533 enfants. Aujourd’hui quarantenaire, éternel adolescent, maladroit et paumé, défaut d’être le père de 533 rejetons, il décide de devenir leur ange gardien. Mais ceux-ci sont bien décidés à savoir qui est leur géniteur.

UN FILM TOUT CHOUPINOURS

Feel-good movie assumé, Starbuck est un petit concentré de bonheur familial qui donne le sourire sans tomber dans une dégoulinante niaiserie. Malgré quelques longueurs vers les 3/4 du film, il aborde avec humour le sujet des dérives en matière de don de sperme, faisant écho à un fait divers ayant défrayé la chronique en septembre 2011.

En effet, après quelques recherches, une américaine avait découvert que son enfant né grâce à un don de sperme avait 150 demi-frères et demi-soeurs. Le débat avait enflammé les Etats-Unis, sachant qu’il n’y a aucune limite au nombre d’enfants engendrés par un seul donneur dans ce pays (contrairement à la France où le maxmum est de 10 naissances et le tout extrêmement encadré juridiquement). Au Canada, comme aux Etats-Unis, les enfants nés ainsi peuvent connaître le “numéro de paternité” du donneur et se réunir en fratries sur Internet, par exemple.

Avec un sujet qui aurait pu facilement dériver vers le mélo ou les bons sentiments à outrance, Martin Petit et Ken Scott traitent le tout avec légèreté et intelligence.

VALEURS FAMILIALES A L’HONNEUR

Ne se focalisant pas seulement sur le personnage de Starbuck et sa relation aux “fameux 533”, le film dresse un portrait de la famille de David à de nombreux égards : entouré d’un père et de deux frères qui ne se privent pas de le martyriser gentiment de temps à autres, travaillant dans une entreprise familiale créée à la sueur de leurs fronts depuis leur immigration au Canada, il se retrouvera également confronté à la création d’une famille bien à lui et à sa propre filiation. Cette filiation, cet héritage, qu’ils soient génétiques ou non, sont importants et récurrents. Son avocat et confident, également père de famille, offre un point de vue… particulier sur la question. Parmi tous ces protagonistes, l’on note que la question est centrée exclusivement sur un point de vue masculin.

Davis découvre le bonheur et également les affres de la paternité : le souci de prendre les bonnes décisions pour son enfant, l’inquiétude de le voir évoluer de la meilleure des façons sans forcément pouvoir intervenir. Mais aussi, la peur de sortir de son anonymat : que penseraient-ils de lui ?

L’ANECDOTE QUI TUE

“Hanoverhill Starbuck”  était un taureau de légende qui, entre 1979 et 1998, a engendré des milliers de petits. Il avait selon les connaisseurs une génétique parfaite qui lui valut une renommée internationale. Il est d’ailleurs mis à l’honneur sur le t-shirt de David, sur l’affiche du film…

LEAVE FOREIGN MOVIES ALONE !!!

Eh oui, les Américains ne peuvent s’en empêcher : devant le succès prometteur de Starbuck, Steven Spielberg en a racheté les droits pour un remake made in DreamWorks Pictures, heureusement réalisé par Ken Scott lui-même.

Une opportunité pour celui-ci de se faire connaître, et peut-être d’apporter un vent de fraîcheur et d’originalité à la comédie hollywoodienne… et puis, sans l’accent québécois, ça perd de son charme !

Comments

  1. On passe effectivement un bon moment devant le film et c’est surtout comme tu le précises pas niais, on ne s’emmerde pas devant des torrents de bons sentiments

    Et puis les dialogues en français/anglais/canadien ça vaut tout l’or du monde

    Benjamin

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