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Filmosaure | September 20, 2020

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PIFFF 2012 – Silent Hill : Révélation 3D

PIFFF 2012 – Silent Hill : Révélation 3D
Stéphanie Valibouse

Ma note : 2,5/10

Silent Hill : Révélation 3D est le deuxième long-métrage adapté de la saga vidéo-ludique Silent Hill, et ici plus particulièrement de Silent Hill 3. Alors que Christophe Gans, grand adepte des jeux vidéos, s’était battu 5 ans pour pouvoir réaliser le premier, c’est Michael J. Bassett, responsable d’une filmographie globalement médiocre, qui reprend les rênes du projet… pour mieux le massacrer.

SYNOPSIS

Depuis son plus jeune âge, Heather Mason a l’habitude de changer d’adresse très souvent avec son père. Sans vraiment savoir pourquoi, elle fuit. Pourtant, cette fois, elle est piégée. Pour sauver celui qui avait toujours réussi à la protéger et découvrir qui elle est vraiment, Heather va devoir affronter un cauchemar qui devient de plus en plus réel…Silent Hill.

CRITIQUE

Le premier film Silent Hill misait sur une atmosphère travaillée et une qualité d’image appréciable, malgré ses défauts qui se révélaient au cours d’une seconde moitié moins intéressante, notamment sur le plan visuel, mais également sur celui de l’ambiance sombrant parfois dans un chaos vulgaire et peu original.

Mais où Christophe Gans, gamer hardcore et grand fan du jeu, réussissait presque le périlleux exercice d’adaptation d’un jeu vidéo à l’écran – une entreprise généralement désastreuse, en attestent les trop nombreux Resident Evil – Michael J. Bassett bifurque vers une agaçante facilité, tant au niveau scénaristique qu’artistique.

silent hill 1 christophe gans

Silent Hill – réalisé par Christophe Gans

Les toutes premières minutes de Silent Hill : Révélation 3D suffiront à se faire une idée des mécaniques utilisées tout au long du film afin de faire sensation sur le spectateur : jump-scares à foison sur fond d’interminables clichés du mauvais film d’horreur. C’est au cours d’un énième sursaut inutile provoqué par un GRILLE-PAIN au terme de 10 minutes de film qu’il faut décider de sa volonté à subir plus longtemps les artifices foireux de Michael J. Bassett destinés à un public clairement adolescent.

Côté photographie et bande originale, il faudra faire le deuil du charme particulier opéré par le premier opus, notamment concernant la découverte de Silent Hill et son affiliation au jeu (silhouettes émergeant d’un brouillard mélancolique, carte de la ville, thème du jeu…). Ici , l’on n’aura droit qu’à un enchaînement confus et linéaire d’incidents et monstres en tous genres. Finalement, Heather, héroïne du jeu Silent Hill 3 sur lequel le film s’appuie largement, évolue tout au long du film comme on évolue dans un jeu vidéo, mais en n’en gardant que cette linéarité qui ne sied pas au long-métrage.

silent hill revelation 3D parc d'attraction

Un des aspects intéressant de ce deuxième film était le fait qu’il s’agit d’une suite presque directe du premier. Dix ans plus tard, l’on retrouve les mêmes personnages, avec une curiosité quant à leur évolution et retour à Silent Hill. Malheureusement, l’intérêt s’étiole à mesure que l’on avance dans le film, au prix d’un scénario inconsistant qui n’apprend presque rien de plus au spectateur non gamer. Ce peu d’intérêt accordé à l’histoire se retrouvera parasité par ces jump-scares permanents, répétés, quasi insupportables à la longue ; par les cris stridents de la jeune Adelaide Clemens (mais ta gueuuuule) et par un final d’un ridicule achevé.

Enfin, la 3D vendue comme indispensable à un film prétendument construit autour de ce concept se révèle, comme dans la grande majorité des cas, complètement inutile, voire nuisible. Quelques flocons de neige et une poignée d’attaques de la part des créatures ne parviendront pas à justifier une 3D agressive et de mauvaise qualité.

silent hill revelation spider

WTF ?

Ne restent à sauver que quelques passages et un raccord crédible à l’histoire du premier film. Sean Bean se fait trop rare, la charmante Adelaide Clemens fait le travail sans être exceptionnelle, et les personnages secondaires sont à oublier très rapidement sous peine de décrédibiliser à vie Carrie-Ann Moss et Kit Harington, que l’on a pourtant appréciés dans Matrix et Game of Thrones.

Silent Hill : Revelation 3D se révèle surtout être une grosse déception sur tous les plans, loin de se hisser à la hauteur d’un premier opus qui n’était déjà pas exceptionnel, irrespectueux de l’esprit de la saga vidéo-ludique, visuellement désagréable, à la bande-son inconsistante, et usant d’artifices dignes des pires films d’horreur de seconde zone.

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