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Filmosaure | March 5, 2016

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Phantom of the paradise (1974)

Phantom of the paradise (1974)
Gibet
  • On February 22, 2013

Ma note : 8/10

Passion de Brian de Palma sortait la semaine dernière dans les salles et ça m’a donné envie de revoir un des films du cinéaste qui m’avait fortement touché lorsque j’étais adolescent : Phantom of the Paradise.

SYNOPSIS

Winslow Leach, compositeur talentueux, présente son oeuvre, une grande cantate pop, à Swan, un producteur à succès, mégalo et manipulateur. Swan est séduit par la musique mais pas par le musicien. Il lui vole alors ses partitions et le fait mettre en prison.

CRITIQUE

Phantom of the Paradise est la preuve que Brian de Palma n’usurpe pas son statut de grand metteur en scène. Grandiloquent, le cinéaste enfile ici les idées visuelles puissantes, quitte à totalement anéantir l’homogénéité du long-métrage. Palma calcule ses effets au sein de l’unité séquence et ne semble guère se soucier d’une possible harmonie générale. Ce qui l’intéresse, c’est de trouver le parti-pris qui soit le plus efficace pour ce petit bout d’histoire ponctuel. Ainsi, on peut passer d’une séquence entièrement filmée en vue subjective à un double plan-séquence en split-screen pour finir dans une scène en champ contrechamp classique.

Le film, à ce niveau, est ludique, foisonnant, imprévisible – en un mot passionnant.

phantom of the paradise brian de palma

Palma développe également dans le film un savoureux jeu de citations.

Citations littéraires, d’abord, avec un rigoureux travail sur la réécriture des mythes. Palma entremêle avec plaisir Faust, Le Fantôme de l’Opéra et Le Portrait de Dorian Gray et les lie d’une manière inattendue mais qui fait totalement sens, comme s’il disait « En fait ces trois grandes histoires ne sont dans le fond qu’une seule histoire. » Par ailleurs, les plus attentifs pourront identifier quelques références proustiennes discrètement cachées dans certains bouts de dialogues !

Citations musicales, ensuite, avec une multitude de personnalités pop, rock ou folk caricaturées et moquées. Le choix le plus subtil dans la caricature est peut-être de faire jouer trois groupes différents – The Juicy Fruits, The Beach Bums et The Undeads – par les trois mêmes acteurs : une manière assez fine de dire que tous ces groupes sont identiques et interchangeables (je n’adhère pas à ce point de vue, mais je reconnais l’habileté du procédé).

Citations cinématographiques, enfin, puisque Palma invoque directement tout un tas de références qu’il détourne à son gré. On identifie une bonne dose d’expressionnisme allemand, et surtout un clin d’oeil évident à Caligari, lorsque Beef s’éveille dans son cercueil en carton pâte. On distingue aussi des coups de coude bienveillants à Hitchcock à travers un générique d’ouverture qui rappelle celui de Sueurs froides et une parodie délicieuse de la célèbrissime scène de la douche de Psychose.

brian de palma phantom of the paradise

Dans la virtuosité de son créateur, qui s’amuse à mettre en scène et à démontrer à chaque instant qu’il est aussi fort sinon plus que ses maîtres, Phantom of the Paradise trouve aussi bien sa force que sa limite.

À trop vouloir nous prouver qu’il est génial, Palma oublie nos coeurs. Le film impressionne mais n’émeut pas. Phantom of the Paradise manque d’humanité. Même lorsqu’on est censé pleurer avec Winslow Leach, Palma fait le malin, multiplie les cadres dans le cadre pour accentuer la perversité de Swan, nous balance une surimpression d’eau de pluie mimant les larmes, et, par cette débauche d’effets, nous sort de notre empathie. Comment peut-on trouver un pompier héroïque s’il ne sauve la petite fille du feu que pour montrer que ses bras sont finement musclés ?

Le plus symptomatique est que le niveau des acteurs est assez bas dans Phantom of the Paradise. Pour la plupart, ils ont une gueule parfaite pour le rôle mais ne jouent pas très bien. Comme s’il suffisait, pour Brian de Palma, de se fondre correctement dans son univers visuel sans forcément savoir jouer une émotion pour être bon acteur. Cette attitude en dit long sur la démarche du cinéaste.

phantom-of-the-paradise

Vous l’aurez compris, je n’ai pas retrouvé toute ma joie d’adolescent en revisionnant Phantom of the Paradise ! Mais cette déception ne doit pas vous tromper : si vous ne l’avez jamais vu, il faut le voir. C’est un film important et – si je me fie au jugement général, moi qui ne maîtrise pas très bien sa filmographie – c’est certainement aussi le film le plus important de Brian de Palma.

Comments

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