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Filmosaure | September 20, 2020

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Festival Paris Cinéma : Palmarès & Bilan de la sélection

Festival Paris Cinéma : Palmarès & Bilan de la sélection
Stéphanie Valibouse

J’ai donc eu l’honneur de faire partie du Jury du Festival Paris Cinéma cette année. Comme je l’ai couvert sans cesser de travailler pour autant, il a été difficile de chroniquer tous les films visionnés, et cet article arrive pour réparer cet impair et fournir quelques impressions sur chacune des œuvres choisies en compétition officielle, dont la quasi-totalité est programmée pour une sortie en salles dans les mois à venir.

Tout d’abord, voici le Palmarès sélectionné par les 4 Jury :

  • Prix Grazia : Eka et Natia, Chroniques d’une jeunesse géorgienne de Nana Ekvtimishvili et Simon Groß.
  • Prix du Jury Etudiant : Kid de Fien Troch.
  • Prix du Public : La bataille de Solférino de Justine Triet.
  • Jury des blogueurs et du web : Prince Avalanche de David Gordon Green.

 

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Eka et Natia, chroniques d’une jeunesse géorgienne.

 

Ce dernier prix a été décerné au terme de deux longues heures de délibérations : nous étions partagés entre trois films. Le reste de la sélection arrivait loin derrière, souvent plombée par l’ennui ou un traitement extrêmement morose. Néanmoins, nous avons sporadiquement eu droit à de belles émotions notamment avec Eka et Natia, Prince Avalanche, Lifelong et Celui que nous laisserons.

Le prix Grazia est loin de m’étonner, car Eka et Natia était mon préféré de la sélection et plaira probablement à un public plus féminin. Le Jury étudiant, apparemment réputé pour ses choix très tranchés, a en revanche opté pour le film que j’ai le plus détesté pour son étalage de pathos ininterrompu, mais qui permettra peut-être à Kid de trouver un distributeur en France. Le prix du public, prévisible, est remis à l’œuvre qui a accueilli le plus de monde lors de sa projection, sans que je puisse savoir si ces deux facteurs sont liés. L’on note par ailleurs qu’Ilo Ilo, Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes, ne fait pas partie du Palmarès. Et ça me fait bien plaisir Une ode à la diversité d’opinion et une opportunité pour d’autres oeuvres de se démarquer.

Ilo Ilo – 3/10

Ilo Ilo se veut chronique touchante et intimiste d’une famille d’une classe moyenne Singapourienne touchée par la crise économique de 1997. Si le fond demeure intéressant, la forme est agaçante et plombée de clichés. Lire la critique.

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Ilo Ilo.

Eka et Natia, chronique d’une jeunesse géorgienne – 7/10

Le duo germano-géorgien de réalisateurs Nana Ekvtimishvili et Simon Groß signe avec Eka et Natia un drame où fraîcheur et gravité se donnent la réplique, habitant les mots d’un envoûtant duo de jeunes actrices. Indubitablement le film le plus attachant de la sélection au Festival Paris Cinéma. Lire la critique.

Prince Avalanche – 5/10

David Gordon Green hésite entre le contemplatif, la comédie et l’étrange dans ce singulier Prince Avalanche dont on cherche toujours à décrypter le titre. Lire la critique.

Kid – 1/10

Sans concession et pesant, Kid relate la déchéance d’une famille rurale confrontée à ses démons financiers. Ponctuant son propos tantôt de chants d’église neurasthéniques, tantôt d’une bande originale électronique aux accents funèbres, Fien Troch n’hésite pas à nous entraîner dans la descente aux enfers de son propre héros. Pas une once d’empathie n’habite cet univers mortifère où les tentatives d’humour ne sont que des catalyseurs supplémentaires au malaise ressenti.

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Kid.

La bataille de Solférino – 2/10

Les hurlements incessants d’un bébé braillard ne sont qu’un des nombreux éléments pénibles qui plombent les rares sourires inspirés par La Bataille de Solférino. Un défilé de protagonistes tous plus insupportables les uns que les autres achève de nous agacer face à cette manie qu’a une certaine catégorie de réalisateurs français de penser qu’une heure et demie de gens qui s’engueulent revêt un quelconque aspect comique.

Youth – 2/10

Pas d’alternative de point de vue dans cet épuisant récit de séquestration par deux frères unis dans la bêtise. L’opération ne se déroule pas comme prévu, ce qui n’empêche pas Youth d’être très vite à court de rebondissements.

Celui que nous laisserons – 6/10

Une certaine fraîcheur se dégage de cette “tragédie musicale” relatant pourtant la peine profonde de trois familles confrontées à la perte d’un être cher. Trois séquences inégales, aux dialogues vacillant entre poésie et lourdeur narrative, mais dont la structure décousue ne manque pas de charme.

Lifelong – 6/10

Portrait d’une bourgeoisie turque affectée de langueur, Lifelong parvient à faire passer au travers de ses silences l’immense émotion habitant ses deux personnages principaux. La prestation de Defne Halman, simplement lumineuse, pallie en partie les faiblesses de rythme du film qui aura tendance à nous perdre au détour de l’ennui.

 

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Lifelong.

Vic + Flo ont vu un ours – 3/10

Les personnages singuliers de Vic + Flo ont vu un ours et leur richesse font toute sa force. Mais en dépit d’une atmosphère intéressante, l’oeuvre souffre de la faiblesse de son scénario et d’un décalage de ton qui rend son dénouement extrêmement choquant. Monotone et brutal.

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