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Filmosaure | November 7, 2019

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2 Comments

96 Heures (2014)

Chalisbury
  • On March 27, 2014
  • http://www.evablanchard.fr

Review Overview

Note
4

Fadasse

Sortie (France) : 23 avril 2014

Frédéric Schoendoerffer réunit pour la première fois deux géants du cinéma français, Gerard Lanvin et Niels Arestrup dans un polar qui manque pourtant cruellement de rythme.

96 Heures est un affrontement entre un truand et le policier qui l’arrêta 3 ans plus tôt. Huis-clos en forme de duel psychologique, il s’étale donc sur ces 96 heures, période légale de garde à vue après extraction du prisonnier, de son lieu d’incarcération. Premier problème : la temporalité, au cœur du film et de l’intrigue est assez peu, voir pas exploitée. Quelques éléments distillés laissent entrevoir ces heures qui passent (la montre de Lanvin, la météo…) mais aucune tension n’est construite autour de cette deadline fatidique, comme si les personnages n’y prêtaient attention.

niels arestrup 96 heures

Sous couvert de polar et d’un scénario assez basique au demeurant, Schoendoerffer paraît tenir plus à ses personnages et à sa mise en scène qu’au reste. Il choisit de laisser la part belle à ses acteurs et met en avant le duo et leur relation, faite de regards et de non-dits. Le résultat est d’ailleurs assez réussi, les deux personnages s’opposent et se complètent dans une tragédie quasi-shakespearienne réunissant tous les ingrédients typiques : le père, la fille, l’ennemi juré et à la fois alter-ego. Arestrup retrouve le rôle du truand/parrain dont il avait déjà expérimenté une des facettes dans Un Prophète. Son interprétation est impeccable, à la fois calme et inquiétant, ne dévoilant sa furie que lorsque c’est vraiment nécessaire. Gérard Lanvin incarne lui aussi une figure qu’il connaît bien, le policier. Même si le rôle de ce flic intègre et stratège l’impose, on regrette son jeu trop introspectif et mono expressif, qui ne laisse aucune place à l’émotion, même lorsque ses proches sont menacés. Bien qu’il paraît avoir un coup d’avance et tenter d’influencer le cours de choses dans l’ombre (notamment en parlementant avec ces geôliers), on aurait aimé voir un personnage plus impliqué et acharné. En ce qui concerne les personnages secondaires, on retiendra seulement le jeu de Sylvie Testud, dans le rôle de la coéquipière de Gérard Lanvin et qui sera notre seul regard extérieur à l’histoire, donnant un peu de hauteur à ce huis-clos étouffant.

gerard lanvin 96 heures

Du reste, l’application évidente à la mise en scène, par ce jeu de travellings et de lumières, insuffle un peu d’énergie au film qui en a grandement besoin. La musique quand à elle, est signée par Max Richter, qui a officié, entre autres, sur la bande originale de Valse avec Bachir, en 2008.

96 Heures est un film qui se repose un peu trop sur la performance de ses deux têtes d’affiches, au détriment de son scénario et d’un peu d’action.

 Synopsis :

Carré est le patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). 3 ans plus tôt, il a fait tomber un grand truand, Kancel. Aujourd’hui, à la faveur d’une extraction, Kancel kidnappe le flic. Il a 96 heures pour lui soutirer une seule information : savoir qui l’a balancé.

Comments

  1. Softon

    Rien à redire sur votre critique mais :

    “La bande originale quand à elle, est signé d’un jeune musicien inconnu, Max Richter,”

    Inconnu ? Max Richter, c’est quand même la BO de Valse avec Bachir, Shutter Island (Scorsese, excusez du peu !), L’Etrangère, Perfect Sense, Le Congrès ou Wadjda. Ce jeune musicien de 48 ans a déjà une sacré filmographie à son actif.

    • Haha, effectivement, pour le coup j’aurais mieux fait de vérifier mes sources ! Frederic Schoendoerffer a eu l’air de dire qu’il était un illustre inconnu et je n’ai pas pris la peine d’approfondir, merci de le signaler ! 😉

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