Isolation (2005)
Ma note : 7/10
Injustement méconnu et malgré un budget réduit, Isolation aurait pourtant mérité son petit quart d’heure de gloire rien que pour la beauté du concept : une VACHE MUTANTE. L’on sera tenté de le comparer à Black Sheep (une autre perle) pour son côté… rural. Mais contrairement à celui-ci qui nous régale de second degré, Isolation est un pur film d’horreur de qualité, plutôt dans la lignée de certains épisodes de X-Files.
Synopsis
Dans le besoin, Dan accepte que sa ferme serve de laboratoire à un scientifique peu scrupuleux, tout en ignorant la nature des expériences menées sur ses vaches. Lorsque l’une d’entre elles s’apprête à mettre bas, le fermier réalise que quelque chose cloche chez le veau qui paraît particulièrement agressif avant même de naître. Bientôt, les habitants de la ferme devront faire face à un monstre contre-nature cherchant à se nourrir, et dont la condition semble, de surcroît, contagieuse…
Mutant cow is angry
Dans une ambiance claustrophobe à la Alien, Isolation offre tous les éléments d’un films d’horreur en huis-clos à succès. La première partie nous plonge entièrement dans l’intrigue car nous sommes aussi décontenancés que Dan et découvrons les éléments en même temps que lui. Le suspense est donc extrêmement bien géré et nous tient en haleine : jusqu’au bout, nous nous poserons des questions sur la nature de la bête et les conséquences de sa genèse.
L’aspect assez immonde de cette bestiole (qui rappellera à certains l’univers de Cronenberg) est d’ailleurs moins révélé que suggéré (avec utilisation d’animatronics en lieu et place de CGI, ce qui rehausse l’aspect “roots”, réel et un peu gluant du tout), ce qui entretient le flou et fait office de teaser : nous en venons à redouter et espérer une apparition pour en apercevoir un peu plus.
Sans oublier la petite morale sous-jacente typique de ces films traitant d’expériences génétiques tournant mal ou de l’Homme tentant de contrôler la Nature (Splice, Jurassic Park, Alien, l’Ile du Docteur Moreau…) qui nous fait toujours plaisir : on ne bidouille pas l’ADN sans conséquences ! Un bon petit creature feature qui en jette raisonnablement sans nous abreuver de gore insupportable ou de techniques foireuses (musique à suspense, ah non y’a rien, BOUH je te fais sursauter) et ravira les adeptes du genre. J’y aurais bien vu une suite, d’ailleurs…
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