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Filmosaure | December 30, 2017

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Hansel & Gretel : Witch Hunters (2013)

Hansel & Gretel : Witch Hunters (2013)
Stéphanie Valibouse

Ma note : 4/10

Diffusé en avant-première au 20ème Festival de Gérardmer, Hansel & Gretel : Witch Hunters s’inspire du célèbre conte de Grimm en lui imaginant une suite et en revisitant les codes du conte de fées.

SYNOPSIS

Liés par le sang, Hansel et Gretel ont aujourd’hui soif de vengeance, et ils s’en donnent à cœur joie. Pourtant, sans le savoir, ils sont désormais victimes d’une menace bien plus grande que leurs ennemis : leur passé.

CRITIQUE

Mamá, également vu au Festival de Gérardmer, enchantait le film d’horreur en lui attribuant des éléments relevant du conte de fées, Hansel & Gretel : Witch Hunters se prête à l’exercice inverse. Tommy Wirkola agrémente son adaptation d’éléments gores et humoristiques, s’éloignant de l’univers onirique dont celle-ci aurait pu faire part, et préfère en faire un film d’action fantastique dans la lignée des Van Helsing, La ligue des Gentlemen Extraordinaires et autres oeuvres récentes mais peu subtiles de dark fantasy.

Le récit d’origine, comme bon nombre de créations des frères Grimm, est lui-même une histoire teintée d’éléments horrifiques. Hansel et Gretel, enfants abandonnés dans la forêt par leurs parents, prennent refuge dans une délicieuse maison en pain d’épices qui les rassasie autant qu’elle les émerveille. Mais celle-ci n’est qu’un leurre et les deux héros se retrouvent prisonniers d’une horrible sorcière qui se nourrit d’enfants. Ils finiront par l’enfermer dans son propre four pour la brûler. Un “conte de fées” qui a de quoi traumatiser des générations de progénitures à l’heure du coucher.

hansel gretel four feu chasseurs de sorcières

Hansel & Gretel : Witch Hunters offre donc un divertissement décérébrant à l’humour assez lourd mais rythmé par des scènes d’action efficaces… pour a plupart. Car c’est le type de série B dont les vilains, naturellement doués pour les arts martiaux (même au 19ème siècle), attaquent un par un et se font bêtement tuer à la chaîne. Où le grand méchant fait un discours de vingt minutes au lieu de tuer le héros, et lui dévoile tous ses plans. De ce point de vue, Tomm Wirkola ne fait pas dans la subtilité et utilisera tous les clichés possibles – à un niveau caricatural qui ne parvient qu’à faire sourire. Ce qui fonctionnait en 1990 n’est malheureusement plus d’actualité en 2013 même sous couvert de second degré.

Du trio de sorcières un peu concon rappelant les hyènes du Roi Lion au maquillage désuet de certains protagonistes qui n’est pas sans évoquer l’Histoire sans fin ou Le magicien d’Oz, le film paresse dans une sorte de médiocrité assumée. La magnifique Famke Janssen (X-Men, Nip/Tuck) s’avilit dans un rôle crétin au possible, et il fait mal au coeur de la voir ridiculement grimée lorsqu’elle endosse son apparence de sorcière.

hansel gretel famke janssen

Il n’y a d’ailleurs pas que les maquillages d’anachroniques puisque de nombreuses incohérences (sur lesquelles nous fermerons les yeux avec clémence en invoquant l’argument de l’originalité) se glisseront dans ce film qui semble n’être d’aucune époque. Le conte des Grimm date de 1812, les costumes et décors semblent inspirés de l’époque médiévale, et nos héros s’armeront qui d’une arbalète, qui d’une… mitraillette. Rappelons également au passage que la découverte de l’insuline date des années 1920 (nous ne spoilerons pas ce grand moment d’exactitude historique).

Passé un générique sympathique (toutes proportions gardées), la 3D restera un boulet pénalisant parfois même l’ensemble. A ceci s’ajoute quelques scènes poussives et un sentiment d’ennui qui parvient presque à s’installer. De nombreux défauts donc, que rattrape heureusement un peu le dynamisme du duo Gemma Aterton / Jeremy Renner au sein de scènes d’action plutôt fun.

hansel gretel gemma aterton

Hansel & Gretel : Witch Hunters n’offre donc rien que l’on ait pas déjà vu, tant du point de vue de l’action que de la mise en scène ou du scénario. Porté par ses deux héros, il enchaîne scènes d’action et blagues lourdingues que l’on accepte le neurone baveux car c’est tout ce que l’on attend de ce film. A visionner uniquement en guise de divertissement.

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