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Filmosaure | November 8, 2015

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Mon Roi (2015)

Stéphanie Valibouse

Review Overview

Note
9

Repas de fête

Sortie (France) : 21 octobre 2015

Mon Roi, quatrième long-métrage de Maïwenn, raconte la passion éprouvante et dévastatrice qui lie une femme à son aimé sur une dizaine d’années.

Lorsqu’on a vu Mon Roi, on comprend enfin cette étrange et cruelle affiche utilisée pour la promotion du film : un gros plan de Vincent Cassel mordant la lèvre inférieure d’Emmanuelle Bercot. Giorgio, l’homme-roi, dévore tout sur son passage : l’amour, la santé, la vie. Il impose sa présence avec assurance, évolue au sein de sa cour d’amis et ne laisse personne lui dicter sa conduite. Encore moins Tony, sa compagne.

Mon roi par Maiwenn affiche Emmanuelle Bercot Vincent Cassel

Vincent Cassel, inhabituel, se montre encore plus charismatique qu’à l’accoutumée : drôle, tendre et amoureux, mais également cruel. Une première partie se fait témoin de la complicité qui a lié les amants. La réticence de Tony, qui se considère quelconque, à se laisser aimer par une créature aussi fascinante que Giorgio, renforce une tension dramatique qui ne cherche qu’à éclater dès que la femme lâchera prise. La véritable tragédie, c’est le contraste entre cette période heureuse et la longue descente aux enfers qui suit, parsemée de désillusions.

Maïwenn filme l’intimité comme elle ne l’a jamais fait auparavant. Celle, tout d’abord, de leur rencontre : lumineuse, ardente et pleine de vie, sans mièvrerie. Puis celle, douloureuse, de Tony en centre de rééducation pour plusieurs mois après un grave accident de ski. Tout au long de Mon Roi, le chemin de croix de sa reconstruction physique sera mis en parallèle avec la destruction mentale associée à ses souvenirs de Giorgio.

Mon roi par Maiwenn - Emmanuelle Bercot

Prisonniers du point de vue de l’épouse, nous ne saurons jamais réellement quand il ment, trompe ou manipule et ne pourrons que soupçonner la maltraitance psychologique ; nous nous retrouvons malgré nous victimes collatérales de l’aveuglement de Tony. Tel un poison insidieux, la rancune s’infiltre dans les sentiments, et après elle viennent la haine, la souffrance et l’amertume. Le déni ne peut que durer un certain temps. Une mention à Louis Garrel, drôle et laconique, qui de frère pénible devient un allié auquel on aime se raccrocher.

“Il ne faut rien avoir à perdre pour aimer vraiment”, clame Tony dans son apologie des amours tumultueuses. “L’amour n’est rien quand il est naïf, propre, pur”. Mais c’était avant de découvrir la part d’ombre qui peut teinter de telles idylles, quand la ferveur devient une agonie.

Synopsis

Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment  a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

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