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Filmosaure | June 26, 2018

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Plaire, Aimer et Courir Vite (2018)

Chalisbury
  • On May 15, 2018
  • http://www.evablanchard.fr

Review Overview

Note
6

Plaisant

Sortie (France) : 9 mai 2018

Après avoir foulé le tapis rouge, Christophe Honoré, Vincent Lacoste et Pierre Deladonchamps ont défendu Plaire, aimer et courir vite, en Compétition Officielle. Notre bilan à la sortie de la projection.

Dans les années 90, Arthur rencontre Jacques. Le premier a la vingtaine, étudie à Rennes et se cherche une identité. Le second est plus âgé, écrivain reconnu, et vit à Paris. Attirés l’un par l’autre, les deux hommes vont s’aimer le temps d’une saison, car Jacques doit aller vite…

Le film s’ouvre sur un générique qui pulse et qui claque, et on frémit déjà à l’idée que le nouveau long-métrage d’Honoré soit notre millésime 2018.

Seulement voilà, si le jeu d’acteurs a zéro défaut – Deladonchamps irradie par sa finesse, Lacoste est touchant en post-ado fougueux et Podalydès, délicieux en vieil ami – l’émotion ne parvient pas à nous envahir.

Peut-être parce qu’Honoré a donné le jour à Plaire, aimer et courir vite au mauvais moment, soit un an seulement après 120 battements par minute. Les deux films évoquant une histoire d’amour entre deux hommes, on aurait tendance à les comparer, alors qu’il n’en est rien : l’un est un mélodrame dont l’idylle est au premier plan, tandis que l’autre se veut pleinement engagé contre la maladie.

Passée la ressemblance, on notera une volonté d’intimisme chez Honoré, accentué par la délicatesse de la narration. En effet, on ne badine pas avec l’amour dans Plaire, aimer et courir vite, et chaque étape du flirt entre les deux protagonistes semble minutieusement pensée. Les deux amants préfèrent par exemple s’écrire de longues lettres enflammées plutôt que de se téléphoner, se vouvoyer au lieu d’utiliser le “tu”. On a affaire à une chronique d’initiation, une sorte d’apprentissage amoureux, entravé par la santé de Jacques.

Pour conclure, un travail méticuleux qui fait réfléchir à la notion du temps, l’éphémère et la fatalité, rendu malheureusement trop lisse par sa technique et l’absence de relief. Tout est à sa place et rien ne dépasse dans ce long-métrage presque témoin. Quelques rires, peu de larmes, pas de cris et trop de longueurs. Complètement tiède.

Synopsis :

Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite.

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