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Filmosaure | October 25, 2018

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Maps to the Stars (2014)

Betty Elms
  • On May 24, 2014
  • http://cinemabook.wordpress.com/

Review Overview

Note
9

Repas de fête

Sortie (France) : 21 Mai 2014

Aucune illusion, aucun espoir, Hollywood est dépecé au scalpel de David Cronenberg pour mieux nous livrer les fonds d’une humanité qui se dévore elle-même.

Après Cosmopolis en 2012, David Cronenberg nous reviens très en forme avec une farce non pas hollywoodienne mais à Hollywood. Julianne Moore y campe Havana, une actrice vieillissante, un paradoxe à Hollywood, mais dont l’ego surdimensionné pousse à tout pour décrocher un rôle, quoi qu’il en coûte. Ce rôle c’est celui de sa mère, morte jeune, idole dont le poids est trop lourd à supporter. Agatha, défigurée par un incendie, devient, grâce à Carrie Fischer, l’assistante personnelle de Havana. Un parallèle avec Mullholand Drive s’impose comme une évidence. Celui-ci dépeignait également ce petit monde d’Hollywood pour mieux le percer à jour. Si Betty arrive à Hollywood les yeux plein d’étoiles, Agatha les a rempli de haine. Le grand incendie que l’affiche annonce a déjà eu lieu. Dès le départ, le chauffeur (Robert Pattinson) lui annonce que la fameuse « maps to the stars » ne sert à rien, si ce n’est rencontrer des gloires oubliées, ironie de ce monde qui ne décrit déjà plus le firmament. Ici, tout est vide, les rapports humains ont changé.

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Les acteurs offrent tous une performance impressionnante, besoin s’il en est de prouver que Cronenberg est un directeur d’acteur méticuleux et perfectionniste. L’ensemble du casting est maîtrisé. Tous participent parfaitement à cette valse macabre, où chacun est un peu plus fou que son voisin. Par ailleurs on retrouve avec bonheur John Cusack très inspiré et Robert Pattinson qui poursuit son parcours avec Cronenberg. Il est une fois de plus tout en retenue, et nous attendons déjà ses prochains films, car son potentiel est énorme.

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On peut reconnaître dans «Maps to the stars» certaines situations ayant existé, certains personnages bien réels. Tout le monde en prend pour son grade, et les ressemblances avec des personnages connus, n’est évidemment pas complètement fortuite. Du jeune ado-star en cure de désintox, au gourou-psy plébiscité, la spirale n’a pas de fin. Cronenberg aime montrer la monstruosité sous toutes ses formes, il le fait désormais de manière froide et aseptisée. Cosmoplis et A Dangerous Method en sont les derniers exemples. Hollywood est devenue une clinique psychiatrique grandeur nature, la terreur est partout dehors et à l’intérieur des grandes et immenses villas. Les grandes civilisations, après leur apogée ont toutes sombré en passant par des phases de décadences, d’aliénation de leur humanité, à travers les mœurs et morales bafouées. La nôtre, par Hollywood et par son système semble vouée au même sort. Le poème de Paul Eluard « Liberté » résonne en toile de fond, comme un slogan, pour illuminer la tristesse des protagonistes, pour faire miroiter un au-delà inatteignable, mais désiré. « Maps to the stars », c’est aussi ce vide humain, et ce cosmos dans lequel semble se perdre toutes les étoiles.

Synopsis

Hollywood, cité des rêves, est le théâtre des histoires grotesques et dramatiques d’une poignée de stars (actuelles, ex ou futures). Dans une spirale infinie chacun joue de ses armes pour faire sa place dans une ville où tout n’est pas si brillant qu’on le croit. 

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