Dossier spécial : TOP 10 des films d’horreur les plus effrayants
Le 20ème Festival du Film Fantastique s’apprêtant à ouvrir ses portes dès demain à Gérardmer, j’ai décidé de vous concocter ma sélection des dix films les plus effrayants de tous les temps. Non exhaustive, cette liste vous permettra de vous immerger dans cette ambiance si particulière, et de vous inviter à voir ou à revoir ces chefs d’oeuvre du genre. Alors installez-vous confortablement, munissez-vous d’un coussin ou d’un ami en guise de bouclier, éteignez les lumières, appuyez sur “LECT”… Et tremblez !
1. L’EXORCISTE, de William Friedkin (1973)
Film culte et incontournable du genre, L’Exorciste est sans grande surprise le grand gagnant de ce classement. Un verdict qui s’explique en premier lieu par le sujet ô combien délicat que le film met en lumière. Fiction ou réalité ? Pour une majorité, la possession démoniaque est source d’angoisse et d’une peur malsaine inexpliquées traduisant cette dualité mystique à laquelle il est difficile d’apporter des réponses pragmatiques. A cette image malsaine s’ajoutent un jeu d’acteur et une atmosphère d’une crédibilité terrifiante qui n’a pas fini de marquer les esprits, aussi saints soient-ils.
2. SHINING, de Stanley Kubrick (1980)
Qui n’a pas été traumatisé – ou presque – par le regard empli de folie et de violence de Jack Nicholson, les deux jumelles errant dans les couloirs de l’hôtel, les litres de sang déversés à l’ouverture des portes de l’ascenseur, ou par le désormais célèbre “REDRUM” prononcé par la voix déformée et inquiétante du petit Danny ? Avec Shining, Stanley Kubrick est parvenu à manier l’oeuvre de Stephen King avec une justesse déconcertante. Glauque, malsain et angoissant à souhait, ce film mérite aisément sa 2ème place du podium, lequel, il est vrai, n’aurait pu y parvenir sans la prestation époustouflante d’un Jack Nicholson qui semble avoir sombré dans une folie plus vraie que nature.
3. RING, de Hideo Nakata (1997)
En 1997, une nouvelle vague nippone s’est naturellement imposée sur nos écrans avec la sortie du désormais culte Ring, de Hideo Nakata. Avec ses esprits importuns, son ambiance morbide, ses couleurs froides, sa dose d’hémoglobine minimaliste – pour ne pas dire inexistante -, et sa mise en scène si subtile et maîtrisée, ce film a sans conteste révolutionné le cinéma d’horreur et plus particulièrement le cinéma d’épouvante. La mort est omniprésente, quasi palpable, et cette sensation submerge un public angoissé dans l’attente de la prochaine scène qui le fera sursauter – et regarder furtivement autour de lui pour vérifier qu’aucun revenant ne s’est introduit chez lui par erreur. Ring et les autres excellents opus asiatiques qui suivront sa sortie sont indéniablement les chouchous de ceux qui aiment se faire (très) peur.
4. DARK WATER, de Hideo Nakata (2002)
Certains trouveront sans doute faussée ou injustifiée la présence de deux oeuvres d’Hideo Nakata dans le TOP 5 de ce classement. Et pourtant, il n’en est rien. Dans la brillante lignée de Ring, Dark Water est un petit bijou du genre, autant d’un point de vue scénaristique que de la mise en scène. Plus qu’un film d’épouvante, Dark Water est un drame, celui de Yoshimi Matsubara, qui doit affronter ses nombreux problèmes personnels et ses pires cauchemars qui prennent forme et s’accentuent à mesure que les minutes défilent. L’action est certes lente et contemplative – contrairement au remake américain sorti trois ans plus tard -, mais elle est en parfaite harmonie avec le sujet traité, ce qui donne à ce film bien plus de force et de pouvoir de terreur que ses pasticheurs occidentaux. N’est pas Hideo Nakata qui veut.
5. THE EYE, de Danny Pang (2002)
Voici une autre leçon que nous offre le cinéma asiatique. Avec The Eye, c’est au tour de la Chine de nous éblouir de son grand talent pour l’épouvante. Moins connu que ses camarades de jeux japonais tels que Ring ou Dark Water, ce film n’en reste pas moins remarquable pour sa mise en scène qui en fera crier plus d’un, et son scénario certes déjà abordé, mais au potentiel justement et largement exploité. Parvenir à terrifier un public aguerri à l’aide d’ombres furtives ou de simples bruitages est un défi que The Eye relève haut la main. Vous l’aurez compris, âmes sensibles s’abstenir.
6. DEUX SOEURS, de Kim Jee-Woon (2003)
Non, ce classement n’est pas dédié au cinéma asiatique, mais oui, comme mentionné précédemment, les asiatiques sont les meilleurs de cette catégorie. Après le Japon et la Chine, il est temps de faire place à la Corée du Sud, qui nous offre avec 2 soeurs un film d’un esthétisme à couper le souffle. Kim Jee-Woon nous prouve en effet que le cinéma d’horreur n’a pas pour seule vocation d’être divertissant. Il peut aussi avoir des qualités dignes d’un cinéma d’auteur. S’ajoute à cela un scénario très abouti, pour ne pas dire un peu trop. 2 soeurs a en effet pour seul bémol d’être assez complexe, et dont la fin pourra susciter un certain nombre d’interrogations chez les plus réticents, ou stimuler le potentiel d’interprétation personnelle des plus enthousiastes.
7. [REC], de Paco Plaza (2007)
Cette 7ème place est dédiée à un film espagnol qui a soufflé un véritable vent de fraîcheur sur le cinéma d’horreur exploitant la caméra subjective. Sept ans après Le Projet Blair Witch, c’est un docu-fiction très bien ficelé et étonnement crédible que nous propose Paco Plaza. Une journaliste et un caméraman réalisant un reportage sur une équipe de pompiers, un immeuble et ses habitants, une femme étrangement agressive, une attaque accompagnée d’une morsure, une mise en quarantaine et hop ! C’est partie pour plus d’une heure de stress et d’angoisse intenses au pouvoir immersif aussi impressionnant qu’efficace, et qui offre au spectateur une expérience zombie terrifiante qu’il n’est pas près d’oublier.
8. MASSACRE A LA TRONCONNEUSE, de Tobe Hooper (1974)
Massacre à la tronçonneuse fait partie de ces films qui choquent, marquent, et dont on ne souvient pendant de nombreuses années. La première source de terreur résulte du fait que ce dernier est inspiré de faits réels. Difficile d’accepter qu’un tel scénario empreint d’une folie meurtrière aussi barbare qu’inqualifiable puisse être issu de la réalité et non de l’imagination d’un auteur un brin déjanté. L’ensemble des membres de la famille Hewitt, et plus précisément celui que l’on surnomme Leatherface, commettent des actes d’une monstruosité sans borne, de manière totalement gratuite, sans autre but que celui de faire souffrir. Glauque et horriblement malsaine, l’ambiance de ce film équivaut aisément à ses scènes de torture quasi insoutenables. Pour toutes ces raisons, Massacre à la tronçonneuse reste et restera sans nul doute un film culte du genre.
9. THE THING, de John Carpenter (1982)
Malgré une vingtaine d’années écoulées et des effets spéciaux qui ont quelque peu vieilli, The Thing de J. Carpenter demeure toujours aussi effrayant. Un constat qui s’explique en grande partie par ses créatures à l’apparence d’une monstruosité sans limite, ses nombreuses scènes gores et son atmosphère chargée et angoissante générée que génère ce huit-clos polaire. Cerise sur la gâteau, il n’est pas sans rappeler cet esprit propre à l’oeuvre de H.P. Lovecraft, le maître incontesté de l’horreur littéraire.
10. LA NUIT DES MORTS-VIVANTS, de George A. Romero (1968)
Ce classement n’aurait pu se conclure sans la présence de l’un des chefs d’oeuvre du dompteur de zombies, j’ai nommé La nuit des morts-vivants de George A. Romero. Qui ne se souvient pas de cette scène mythique du cimetière, ou ces deux frère et soeur viennent fleurir la tombe de leur père. Qui ne se souvient pas de cette scène où ce frère un tantinet taquin s’amuse à terroriser sa soeur en lui murmurant d’un voix grave et inquiétante : They’re coming to get you Barbara…” Jusqu’à ce que ces paroles deviennent réalité ! A l’image de l’excellent Dawn of the Dead, Romero est parvenu à insuffler une dramaturgie au genre zombi qui offre une touche de crédibilité à ses films, aussi étrange que cela puisse paraître. Grâce à ce procédé – qui s’est avéré largement inspirant depuis -, on ne peut s’empêcher de s’identifier aux héros, et se demander ce que l’on aurait fait à leur place. De quoi se donner quelques frayeurs, voire un sommeil agité.
Lire notre Top 10 des films de zombies
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Un classement bien entendu hautement subjectif, mais avec lequel on peut globalement être en accord, puisqu’il comprend certains des plus grands classiques du genre.
Et puis, il faut souligner la prise de risque sur un sujet aussi casse-gueule !
En revanche, voir Rec devant Massacre a la tronçonneuse : bon sang ! Le chef d’oeuvre absolu de Tobe Hooper ( et du genre horrifique ?) mérite davantage de considérations ! Qui n a pas été traumatisé par Leatherface poursuivant l héroine dans une foret au clair de lune aussi pale que le masque de notre boucher préféré ? Qui n a pas été choque par l inoubliable repas de famille ? Visiblement, un nouveau visionnage s’impose pour Anne-Swan…
A quand le prochain palmarès ???
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Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
(avec les cris c’est plus vrai) -
Bonjour à tous !
Pour ma part, je suis totalement d’accord avec ce classements et ses choix de films à épouvante incroyable. Certes, c’est un avis très subjectif, mais il faut avouer que ses films d’horreurs nous font réellement frémir jusqu’aux os.
L’exorciste… Alors ce film là, je peux vous dire à quelle point j’en ai fais des cauchemars…
Enfin bref, j’adore la sensation de peur, de suspense en regardant des films tels quels. En espérant un nouveau classement d’ici là, à bientôt !
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